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Sujets libres

 

NGUYEN Sandrine

MISSUE Audrey

2.11

 

dossier sur :

 

LES MALADIES
CARDIOVASCULAIRES
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          INTRODUCTION

          Beaucoup de personnes souffrent de maladies cardiovasculaires, plus ou moins graves. Ces pathologies sont beaucoup mieux connues aujourd’hui. Certaines peuvent être détectées et soignées avant de frapper. Malheureusement, malgré les recherches, d’autres ne peuvent être évitées et leurs conséquences sont souvent lourdes. Quelles sont ces maladies ? Leurs mécanismes ? Leurs conséquences ? Dans cet exposé, nous développerons quelques unes de ces maladies parmi les plus connues. Nous parlerons tout d’abord de l’athérome et de l’angine de poitrine. Puis, nous étudierons l’infarctus du myocarde ainsi que l’artérite. Enfin, nous parlerons de l’insuffisance cardiaque et également de l’embolie pulmonaire.

 

 Les maladies cardiovasculaires

          I)L’athérome.

                   Les étapes de la formation.

                   L’évolution.

                   ƒLes facteurs de risque.

                   Le traitement.

         II)Angine de poitrine.

                   Les différents types d’angors.

                  L’aspect évolutif.

                   ƒEtiologie.

                   Le traitement.

         III)L’infarctus du myocarde.

                   Les signes fonctionnels.

                   Le traitement.

                   ƒL’évolution.

Les complications.

         IV)L’artérite.

                   Les signes montrant la présence d’une artérite.

                   Comment diagnostiquer une artérite lors d’un examen clinique ?

                   ƒL’évolution d’une artérite des membres inférieurs.

                   Les causes et le traitement de l’artérite.

                   Les interventions chirurgicales.

         V)L’insuffisance cardiaque.

                   L’insuffisance cardiaque et son mécanisme.

                   La classification des insuffisances cardiaques.

                   ƒL’insuffisance cardiaque gauche et droite.

                   L’insuffisance cardiaque globale.

                   Le choc cardiologique.

         VI)L’embolie pulmonaire.

                   L’embolie pulmonaire en général.

                   Conséquence circulatoire d’une embolie pulmonaire.

                   ƒConséquences respiratoires d’une embolie.

                   L’évolution.

                   Variétés particulières.

 

 

 

I) L’athérome

 

            L’athérome ou athérosclérose est une maladie caractérisée par une altération des parois artérielle. Elle se présente sous la forme de plaques de couleur blanc jaunâtre, bombant dans la lumière de l’artère, constituées par une zone de nécrose (mort des tissus) riche en lipides et surtout en ester de cholestérol. Cette zone est circonscrite par la sclérose (plus de passage). Ces deux phénomènes provoquent d’une part une diminution du calibre de l’artère (voir son obstruction) ainsi qu’une perte de souplesse du vaisseau.

            L’athérosclérose représente, par les complications qu’elle entraîne, la première cause de mortalité dans les pays développés. Ce-ci est dû au fait qu’il n’existe aucun traitement pour le moment pour stopper son développement.

 

 

Les étapes de la formation.

            La paroi artérielle est formée de plusieurs parties. Tout d’abord, on trouve l’intima qui est formée de plusieurs cellules laissant passer les petites molécules mais pas les grosses. Puis il y a la média, faite de lames élastiques et qui est séparée de l’intima par une membrane. Enfin, la couche externe est l’adventice, séparée de la média par une lame limitante et qui contient les vaisseaux nourriciers de l’artère.

            L’athérome prend peu à peu un aspect différent :

 Au début, il s’agit de petits points ou de petites stries jaunâtres épais et constitués d’amas de cellules chargées en graisse (les lipophages).

Ensuite apparaît la « pustule athéromateuse », constituée de dépôts graisseux associé à une sclérose périphérique. Elle se focalise au contact de la média et bloque l’artère.

Puis vient la plaque athéromateuse : c’est une lésion étendue épaisse, rigide et constituée d’une bouillie riche en cristaux de cholestérol.

 

 

L’évolution.

            L’athérome constitué ne régresse jamais. Dans le meilleur des cas, on peut assister à une stabilisation des lésions, mais le plus souvent l’évolution se fait vers une extension plus ou moins rapide des lésions.

            Certaines complications peuvent également survenir :

ðL’imbibition oedémateuse :c’est le passage brutal d’une grande quantité de plasma

dans l’intima provoquant un accroissement de la lésion et pouvant aboutir à

l’obstruction d’une artériole.

ðL’ulcération (qui apparaît lors de l’évacuation d’une plaque d’athérome dans le

courant circulatoire et qui peut être à l’origine de petites embolies).

ðL’anévrisme :c’est une zone de dilatation du vaisseau et qui en grandes proportions

peut le conduire à se rompre et provoquer des hémorragies internes.

ðLa thrombose (due à la formation d’un caillot au contact de la lésion athéromateuse).

 

 

 

 

ƒ Les facteurs de risques

            Les facteurs de risques sont nombreux :

ðL’hérédité : il existe une hérédité du risque athéromateux, soit par un mode 

génétique, soit par les coutumes familiales : habitudes alimentaires, mode de vie, etc.

ðLe sexe : l’athérome peut toucher les hommes à n’importe quel âge. Par contre, une

femme est protégée jusqu’à la ménopause, après elle, le facteur de risque est le même

que chez les hommes. On pense que les oestrogènes protègent l’organisme contre le

développement de l’athérome.

ðL’hypertension artérielle : elle aggrave et accélère le développement de l’athérome.

ðLe diabète : c’est un facteur de risque majeur. La mortalité par accident

athéromateux des diabétiques est très importante.

ðLes lipides circulants :

-Le cholestérol : Il en existe deux types. On a remarqué que l’exercice physique

régulier élève le taux des HDL (« bon » cholestérol). Par contre un régime riche en

graisses élève le taux des VLDL-LDL (« mauvais » cholestérol).

-Les triglycérides : l’élévation des graisses dans le sang est la conséquence de

mauvaises habitudes alimentaires et d’une mauvaise hygiène de vie.

ð Le tabac : il est toxique pour les parois artérielles par l’oxyde de carbone qu’il

contient. Un individu fumant plus de 20 cigarettes par jour à 2,5 fois plus de risque

de faire un accident athéromateux qu’un non fumeur.

ðLa sédentarité : il y a beaucoup moins d’infarctus chez les individus pratiquant

régulièrement un sport que chez ceux qui ne font aucun exercice.

ðLe stress : un infarctus se produit avec une plus grande fréquence dans l’année qui

suit certains changements survenus dans la vie professionnelle, familiale, ou sociale.

ðLa pilule mais seulement pour les femmes fumant, avec une hypertension artérielle.

 

 

Le traitement.

Le traitement doit être préventif car il n’existe à ce jour aucun traitement capable d’enrayer ou de faire régresser l’athérome.

            La suralimentation ou une alimentation riche en graisse sont néfastes. Pour prévenir l’athérome, il faut :

-supprimer le tabac ;

-avoir une activité physique importante ;

-avoir une vie calme qui évite le surmenage, le stress, et respecte le sommeil ;

-une alimentation saine sans excès.

            Le traitement médical permet de réduire les complications de l’athérome.

            Le traitement chirurgical ne traite que les complications de l’athérome, mais il n’est envisageable que lorsque la sténose est limitée à un morceau restreint de l’artère. Les traitements employés sont le pontage qui consiste à rétablir un courant circulatoire, la sympathectomie qui est la section des nerfs sympathiques, et enfin, une méthode nouvelle qui consiste à passer une sonde à ballonnet dans l’artère afin d’écraser les plaques d’athérome et à dilater les artères en gonflant le ballonnet.

 

 

 

 

II) Angine de poitrine.

 

L’angine de poitrine ou douleur coronarienne appelée aussi angor pectoris est un syndrome douloureux thoracique en rapport avec une insuffisance de vascularisation (ischémie) du myocarde.

Le principe de cette ischémie est un déséquilibre entre l’apport de dioxyde de carbone et celui d’oxygène. La cause la plus fréquente d’angor est l’insuffisance coronaire par athérome sténosant, mais d’autres affections peuvent également être en cause.

 

 

Les différents types d’angors.

            Il existe deux types d’angor :

ðAngor d’effort :

Il s’agit de la forme la plus fréquente. La douleur est déclenchée par une augmentation des besoins d’oxygène non satisfaits lors d’un effort. Elle apparaît plus volontiers par temps froid. Son début est brutal et la crise est violente.

Elle siège dans la région antérieure du thorax, précordiale, symétrique, en barre, d’un mamelon à l’autre ou rétrosternale. Elle irradie de façon inconstante : aux épaules, bras, face cubitale de l’avant-bras, poignets, dos.

            La douleur évolue donc par crises brèves, déclenchées par un effort et se reproduisant dans des situations analogues. Elle est calmée par l’arrêt de l’effort ainsi que par la prise de trinitrine.

 

ðAngor de repos :

Il parvient parfois sans cause évidente et de façon imprévisible en dehors de l’effort. Les crises surviennent souvent la nuit ou au petit matin. Dans ce cas, la crise est plus longue qu’une crise d’angor d’effort, et la trinitrine donne des résultats moins rapides et moins nets.

            On peut rapprocher de cet angor de repos les crises qui surviennent lors d’un stress (contrariété, cauchemar,…).

            Une forme particulière est l’angor de Prinzmetal est la forme la plus caricaturale mais aussi la plus grave des angors spontanés. Elle nécessite un traitement d’extrême urgence. Elle s’accompagne de palpitations et de difficultés respiratoires. Elle est le fait de l’occlusion d’un gros tronc par un spasme et nécessite un traitement d’urgence.

 

ðAngor mixte :

            Dans ces formes sont associées des crises spontanées et des crises d’effort. Elles correspondent habituellement à une obstruction fixe limitant le débit coronarien à l’effort, associée à des spasmes artériels responsables des crises spontanées.

 

  Aspect evolutif.

Sur le plan de pronostic, il est important de distinguer l’angor simple de celle instable. La première se caractérise par des crises peu fréquentes, liées à l’effort. Il est en général de bon pronostic. La deuxième est représentée par des crises plus fréquentes et moins sensibles à la trinitrine.

 

ƒ Etiologie.

 

Si l’athérome est la cause la plus fréquente d’angor, cette cause n’est pas exclusive.On peut classer les différentes étiologies en trois groupes :

 

ðLes maladies coronariennes :elles sont l’athérome, la sténose de l’embouchure des artères coronaires, la compression systolique d’un tronc coronarien par un « pont » musculaire, ou enfin une atteinte inflammatoire.

 

ðLes cardiopathies responsables d’une baisse du débit cardiaque comme le rétrécissement aortique, la cardiomyopathie obstructive ou encore la grande insuffisance des valves aortiques.

 

ðL’insuffisance coronaire fonctionnelle. Il s’agit avant tout des spasmes des artères coronaires, des troubles du rythme cardiaque ou d’une anémie importante.

 

 

. Le traitement.

ðLe traitement de la crise.

            Il repose sur l’administration de nitroglycérine qui provoque une vasodilatation coronaire. Elle est employée sous forme perlinguale ou en spray.

 

ðLe traitement médical de fond.

            Il fait appel à plusieurs types de produits :les dérives nitrés, les bêtabloquants qui réduisent la fréquence cardiaque et la consommation d’oxygène du myocarde, les inhibiteurs calciques. Ces derniers agissent en s’opposant au spasme coronaire. Et enfin, les autres thérapeuthiques tels que les anticoagulants ou les anti-agrégants plaquettaires peuvent être également utilisés.

 

ðLe traitement de terrain.

Il consiste au traitement de facteurs de risque tels que l’équilibration du diabète, un régime hypocalorique ou l’hygiène de vie. Il vise aussi entraîner physiquement et à réadapter le coronaire. Pour cela, le sport est vivement conseillé

 

ðLe traitement chirurgical.

Il en existe deux types : le pontage chirurgical et l’angioplastie. Le pontage  consiste à faire une jonction entre l’aorte et l’artère coronaire à l’aide d’un greffon veineux ou de l’artère mammaire interne. L’angioplastie est une méthode mise au point depuis 1977. On dilate par des moyens mécaniques, à savoir un ballonnet gonflable.

 

 

III) Infarctus du myocarde

 

            Il se définit comme la mort des tissus d’un territoire plus ou moins étendu du muscle cardiaque en rapport avec une insuffisance prolongée d’apport de sang et d’oxygène au myocarde par les artères coronaires. Le plus souvent il s’agit d’une complication de l’athérome coronarien.

 

 

                        Les signes fonctionnels.

            L’infarctus intervient le plus souvent chez des personnes présentant des signes d’insuffisance coronaire.

            Fréquemment, l’infarctus est annoncé par des dignes prémonitoires dans les jours ou semaines précédents l’accident aigu. Il s’agit de crises angineuses plus fréquentes et moins sensibles à la trinitrine, surgissant subitement sans effort. On peut parfois prévenir de l’infarctus en portant le diagnostic d’angor soit par une intensification du traitement médicale, soit par une intervention chirurgicale urgente.

            L’infarctus débute généralement par une douleur thoracique. Cette douleur présente des caractères précis : début brutal, violente et très intense, particulièrement forte dans la région rétrosternale (dans le cage thoracique). Elle n’est pas déclenchée par un effort mais débute souvent pendant la nuit ou après un repas. La douleur est continue et n’est soulagée ni par un changement de position, ni par l’absorption de trinitrine. Elle s’accompagne de sueurs, de nausées, de vomissements et de sentiments de peur, d’angoisse et de « mort imminente ». Le malade est aussitôt transporté vers une unité de soins intensifs.

 

 

                        Traitement.

            Tout patient suspecté de faire un infarctus doit être hospitalisé d’urgence. Ce n’est qu’après une surveillance constante par monitoring et un traitement immédiat afin de faire baisser la mortalité encore importante dans cette pathologie.

            Le traitement peut se limiter à la consolation de la douleur et  à la prévention et au traitement des complications. Actuellement, certaines méthodes sont proposées dans le but de limiter les zones de nécrose. Pour cela, on met en place une perfusion de bêtabloquants ou de dérivés nitrés. Une thrombolyse est réalisée à l’aide de fibrinolytique (injection de ce produit afin d’éviter la coagulation  du sang dans les vaisseaux). Une intervention de pontage en urgence parés angiographie peut également être effectuée.

 

 

                        ƒ L’évolution

            Elle se fait en plusieurs phases.

            Tout d’abord, vient la phase aiguë. Cette phase n’est pas stéréotypée. C’est à ce stade que la mortalité est la plus élevée. L’évolution peut être favorable et sans complications. La douleur disparaît alors sous l’effet de traitement. Dans cette même phase, l’évolution peut faire paraître l’infarctus bénin mais des complications majeures se développent par la suite à l’origine de la majorité des décès (20% au cours de la première semaine). L’autre possibilité est que les complications apparaissent d’emblée. L’évolution va alors souvent vers l’aggravation de l’état du malade qui peut être favorisée par l’âge élevé du malade, une fièvre élevée, une chute de la tension…

            La phase subaiguë arrive ensuite. C’est à dire de la deuxième à la quatrième semaine. Les complications diminuent de façon importante. Aujourd’hui, on propose un lever précoce et une reprise modérée de l’activité physique. Si aucune complication n’apparaît, le patient ira dans une maison de convalescence spécialisée.

            La dernière phase est la phase de convalescence. La zone de nécrose disparaît. Certains patients pourront mener une vie normale sans aucun trouble. D’autres présenteront un angor « résiduel » qui peut obliger à prendre des mesures thérapeutiques  afin de protéger le myocarde telle que le pontage aorto-coronarien.

 

 

                        Les complications.

            On dénombre six complications immédiates graves.

ðLes troubles du rythmes. Il s’agit d’un ralentissement du cœur soit dû à un syndrome vagal (malaise avec perte de connaissance), soit à un bloc auriculo-ventriculaire (problème cardiaque). Il peut également s’agir d’un rythme irrégulier ou encore d’un rythme rapide.

ðL’insuffisance cardiaque. Elle est proportionnelle à l’étendue de l’infarctus. C’est souvent une insuffisance ventriculaire gauche._

ðLe collapsus cardiovasculaire. Il constitue l’aboutissement extrême  de l’insuffisance cardiaque. Cette complication est souvent mortelle en raison de la grande étendue de l’infarctus.

ðLa rupture du cœur. Elle a pris un intérêt majeur grâce aux possibilités médico-chirurgicales sauf pour les ruptures de la paroi cardiaque qui entraîne une mort quasi immédiate.

ðLes complications thrombo-emboliques. Elles sont de moins en moins fréquentes depuis l’emploi de l’héparine (médicament) lors de l’infarctus. Il s’agit d’embolie cérébrale ou d’embolie pulmonaire.

ðLa « mort subite ». Elle est la complication la plus grave, mais c’est la plus curable. Elle survient dans les premières minutes de l’infarctus.

 

  IV) Artérite.

 

 

                        Les signes montrant la présence d’une artérite.

            L’artérite est l’inflammation d’une artère par une mauvaise circulation suite à l’obstruction des gros troncs, donc des artères, par des dépôts de plaques de graisse.

Pour les membres inférieurs, le mode de révélation habituel est la claudication intermittente. C’est une crampe douloureuse du mollet, qui survient pendant la marche, qui se calme à l’arrêt mais reprend aussitôt après un effort identique au premier.

            Une artérite des membres inférieurs peut se manifester également par des douleurs spontanées du mollet en position allongée qui se calme en mettant le membre en pente.

            Les troubles trophiques des tissus vivants sont une autre marque de cette artérite. Ils peuvent être des ulcères de la jambe appelés « suspendus » car ils siègent sur le dos du pied et la face externe du mollet, ou encore la gangrène qui est le stade ultime de l’artérite. Elle se traduit par une zone noire à l’extrémité d’un orteil. C’est la mort des cellules par arrêt de la circulation sanguine.

            Parfois l’artérite est révélée par une douleur brutale d’un membre qui devient pâle, froid et qui n’a plus de pouls : cela s’appelle l’ischémie aiguë.

            Une artérite peut également se manifester au niveau de l’artère rénale, des carotides pouvant provoquer un accident vasculaire cérébral ou encore des artères coronaires et provoquer un infarctus du myocarde. Une artérite peut touchée toutes les artères avec des conséquences différentes.

 

 

                        Comment diagnostiquer une artérite lors d’un examen clinique ?

            L’abolition des plis distaux est le signe essentiel. On palpe les différent pouls, en premier, le pouls fémoral qui se situe au creux de l’aine, puis le pouls poplité qui est derrière le genou mais est très difficile à percevoir, ensuite c’est le pouls tibial postérieur à la face interne de la cheville, et enfin, le pouls pédieux sur le dos du pied. En pratique, l’abolition d’un pouls implique l’abolition de tous les pouls situés en-dessous de lui.

            L’artérite est aussi détectée par la perception de souffles, c’est à dire de bruits anormaux,  sur le trajet artériel lors de l’auscultation.

            L’aspect de la jambe traduit aussi la présence d’une artérite. Celle-ci est pâle à plat mais rouge en déclivité, l’extrémité est froide, la peau mince et sèche et les ongles cassants.

On constate aussi l’amaigrissement du mollet.

            On peut vérifier une artérite par une artériograhie, c’est un examen essentiel et décisif pour le traitement.

 

 

 

 

 

                        ƒ L’évolution d’une artérite des membres inférieurs.

            L’évolution d’une artérite se fait par poussées régressives. Les douleurs artéritiques sont dues à l’obstruction de l’artère. Celle-ci est responsable de l’apport de sang donc d’oxygène par la même occasion. Etant bouchée, l’apport d’oxygène se fait mal sinon plus du tout et le manque d’oxygène provoque de grandes douleurs.

            Chaque poussée douloureuse est due à l’obstruction d’une nouvelle artère. Dans les jours et les semaines qui suivent, des artérioles nouvelles mais plus petites vont venir contourner la zone bouchée : c’est la circulation collatérale.

            Ainsi la jambe peut être correctement vascularisée alors que les artères fémorales (de l’aine) et poplitées (du genou) sont totalement obstruées. Cela explique que l’artérite se fait par poussées régressives car la circulation collatérale entraîne la disparition des douleurs pour un moment.

         En effet, progressivement les circulations collatérales ne pourront plus remplacer l’insuffisance des gros troncs. Il se constituera alors une gangrène à l’extrémité du pied.

 

 

                        Les causes et le traitement de l’artérite.

            Dans la très grande majorité des cas, l’artérite est due à l’athérosclérose (la formation de plaques de graisse bouchant les artères). On retrouve alors des circonstances favorisantes telles que le tabac, le diabète et l’hyperlipidémie (cholestérol ou triglycérides).

            Le traitement de l’artérite est de longue haleine et comprend des méthodes médicales et chirurgicales. Parmi les moyens médicaux, on trouve l’hygiène de vie. Il s’agit pour le malade de supprimer complètement le tabac, de manger équilibré et de favoriser la marche, lente et prolongée qui développe la circulation collatérale. Ensuite, viennent les médicaments. Ce sont des anticoagulants employés surtout lors des poussées sous formes injectables (Héparine), puis relayés par voie orale par les antivitamines K, associés à des vasodilatateurs au long cours.

 

 

                        Les interventions chirurgicales.

            L’artériographie précise d’une part la localisation de l’obstruction et surtout la qualité des artères terminales du mollet. C’est en fonction de cette qualité que sera décidé un geste sur les gros troncs artériels de la cuisse.

            Il existe deux grands types d’interventions : la chirurgie réparatrice et la chirurgie vasodilatatrice.

            La première vise à rétablir le courant sanguin par des gestes directs sur les artères. Cela peut être réalisé par un pontage de la zone obstruée par une prothèse en dacron ou par une veine prélevée au malade au début de l’intervention souvent au niveau de la jambe. Il y a aussi l’endartériectomie qui est un véritable débouchage de l’artère.

            La chirurgie vasodilatatrice vise à couper les nerfs sympathiques vasoconstricteurs, ceux qui agissent sur les artères des membres inférieures :c’est la sympathectomie lombaire. En dernier recours, l’amputation est parfois nécessaire lorsque la gangrène distale s’étend.

 

V) L’insuffisance cardiaque.

 

 

                        L’insuffisance cardiaque et son mécanisme.

            Le cœur a une fonction de pompe « aspirante », « drainante » :qui nettoie le sang que lui apportent les veines pulmonaires et les veines caves, et « propulsante » : qui éjecte le sang vers l’aorte et l’artère pulmonaire. Un certain nombre de cardiopathies aboutissent à la détérioration de la fonction-pompe qui a un double retentissement.

            En amont, la pression s’élève dans les veines pulmonaires et les capillaires pulmonaires. La pression s’élève également dans les veines caves.

            En aval, le volume systolique, c’est à dire le volume de sang éjecté à chaque systole (mouvement de contraction du cœur et des poumons), représente plus de 60% du volume de sang remplissant les cavités en diastole.

            Une insuffisance cardiaque comporte donc une baisse de la fraction d’éjection au dessous de 60%. Ce chiffre s’effondre au dessous de 30% dans les formes très sévères.

            La conséquence de la baisse de la fraction d’éjection est la baisse du débit cardiaque ( le débit cardiaque est le produit du volume systolique par la fréquence cardiaque).

            L’insuffisance cardiaque commune se définit donc par l’association d’une insuffisance cardiaque congestive et d’une baisse de débit, mais il est une forme particulière d’insuffisance cardiaque : ce sont les insuffisances cardiaques à haut débit. Dans ces affections, il y a paradoxalement des pressions élevées coïncidant avec un débit élevé.

 

 

                        La classification des insuffisances cardiaques.

            Il faut distinguer l’insuffisance ventriculaire gauche (IVG), l’insuffisance ventriculaire droite (IVD), l’insuffisance cardiaque globale et enfin le choc cardiogénique.

            Il peut paraître surprenant de scinder l’insuffisance cardiaque en IVG et IVD comme s’il existait deux cœurs.

            Mais c’est en effet ce qui se passe. Il existe un cœur gauche drainant le sang des veines pulmonaires et se vidant dans l’aorte, ainsi qu’un cœur droit drainant le sang des veines caves et se vidant dans l’artère pulmonaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                        ƒ L’insuffisance ventriculaire gauche et droite.

            L’IVG aboutit à un mauvais drainage des veines pulmonaires, ce qui fait monter la pression dans les capillaires pulmonaires, cause directe de la transsudation alvéolaire, c’est à dire d’œdème du poumon.

            L’IVG est la conséquence d’une cardiopathie intéressant le ventricule gauche. Les causes peuvent être une ischémie, une valvulopathie aortique (insuffisance, rétrécissement ou maladies aortiques), une insuffisance mitral (valve au niveau du ventricule gauche) ou les rythme rapide d’un cœur.

            L’IVD se définit par l’incapacité d’assurer un retour veineux normal, ce qui aboutit à une augmentation de la pression veineuse. L’anomalie se manifeste par l’élévation de la pression dans le ventricule droit. Les manifestations de l’IVD sont liées à l’augmentation de la pression dans l’oreillette droite et au niveau des veines.

            Les origines de l’IVD sont nombreuses. L’insuffisance ventriculaire droite peut être secondaire à une cardiopathie gauche, suite à une embolie pulmonaire, une IVD pure…L’IVD constitue une situation inconfortable mais le malade peut survivre pendant longtemps après elle tant qu’il n’y a pas de complications.

 

 

                        L’insuffisance cardiaque globale.

            Une insuffisance cardiaque globale peut survenir d’emblée ou après une phase d’insuffisance cardiaque gauche. Elle se caractérise par l’association de difficultés respiratoires, d’épanchements de liquide au niveau de la plèvre (membrane des poumons), de signes au niveau du foie, des reins et des veines.

            Les accidents brutaux d’œdème aigu du poumon sont rares . La dyspnée devient permanente et s’accentue pendant l’effort.

            Les manifestations respiratoires peuvent même diminuer ou disparaître à un stade très évolué de l’insuffisance cardiaque.

 

 

                        Le choc cardiogénique.

            C’est une défaillance cardiaque très grave qui est la conséquence d’une altération majeure de la fonction « pompe » du cœur. Sa cause la plus fréquente est l’infarctus du myocarde mais d’autres affections peuvent en être responsables comme la tamponnade (épanchement péricardique de constitution rapide et empêchant le remplissage cardiaque).

            Les signes de ce choc sont l’effondrement de la tension artérielle avec un pouls rapide, des signes cutanés en rapport avec la réduction de l’irrigation cutanée (extrémités froides et pâles, marbrures cutanées, parfois cyanoses).Le choc peut aussi s’exprimer par des signes neurologiques en rapport avec la chute du début cérébrale ce qui provoque des somnolences et parfois des comas ou encore des signes rénaux.

Il peut arriver que des oedèmes pulmonaires s’ajoutent aux signes précédents.

 

 

 

 

VI) Embolie pulmonaire

 

 

                        L’embolie pulmonaire en général.

            L’oblitération brutale d’une branche de l’artère pulmonaire par un corps solide, amené là par la circulation, provoque une embolie pulmonaire. Il s’agit pratiquement toujours d’un caillot sanguin venu d’une veine périphérique.

            Les embolies pulmonaires sont très fréquentes. Des autopsies systématiques ont révélé que le diagnostic n’était fait du vivant du malade que dans 30 à 40 % des cas. Ceci tient au fait qu’une embolie pulmonaire peut se traduire par de signes très variés, parfois trompeurs qui n’attirent pas l’attention sur l’appareil respiratoire et vasculaire.

            Les facteurs favorisants l’embolie pulmonaire sont ceux qui facilitent l’apparition de thromboses veineuses, formation de caillots, et de phlébites, inflammation d’une veine entraînant la formation de caillots. Il y a la stase circulatoire, due au fait de rester allongé pendant longtemps ou aux insuffisances cardiaques gênant le retour du sang au cœur droit. On compte aussi l’anomalie de la paroi des vaisseaux veineux dont est responsable un mauvais état circulatoire (varices, séquelles, phlébites), et enfin, une forte coagulabilité sanguine qui définit le phénomène par lequel le sang se transforme en solide.

            L’oblitération artérielle est un phénomène mécanique. Le caillot de sang emporté par le torrent circulatoire se bloque au niveau d’une branche de l’artère pulmonaire où le calibre est tel qu’il ne peut aller plus loin.

 

 

Conséquences circulatoire d’une embolie pulmonaire.

            En aval du caillot, le débit sanguin s’effondre. Le débit de sang qui parvient aux cavités cardiaques gauches, après avoir été oxygéné au niveau du poumon, est diminué. Le débit du ventricule gauche s’abaisse, la tension artérielle baisse, le débit des artères coronaires peut baisser, cela étant à l’origine d’une ischémie myocardique (arrêt circulatoire), provoquant un arrêt cardiaque.

            En amont du caillot, la pression dans l’artère pulmonaire s’élève puisqu’il y a une gène à l’écoulement du sang. Il apparaît une hypertension artérielle pulmonaire aggravée par des phénomènes réflexes de vasoconstriction, soit une diminution de la taille des artères et veines. L’élévation de la pression dans l’artère pulmonaire se répercute en amont par l’augmentation de la pression auriculaire et ventriculaire droite, l’augmentation des pressions veineuses, ainsi que l’augmentation de la pression dans la veine cave (veine qui collecte le sang de la circulation générale aboutissant à l’oreillette droite du cœur) avec une augmentation de la pression sanguine dans le foie à l’origine d’une augmentation de son volume.

 

 

 

 

 

 

ƒ Conséquences respiratoires de l’embolie.

            On constate l’apparition rapide d’une constriction réflexe des bronches ainsi qu’un déséquilibre dans l’oxygénation du sang. Le territoire atteint continue à être ventilé mais n’est plus irrigué, les autres territoires souffrent de la réduction du calibre des bronches.

            Dans 10 à 20 % des cas, le tissu pulmonaire perfusé par les artères pulmonaires obturées est le siège d’un afflux de sang. C’est alors un infarctus pulmonaire qui se traduit par une hémoptysie, un crachement de sang.

            Il peut exister aussi une réaction inflammatoire de la plèvre (membrane qui enveloppe les poumons).

            L’ensemble de ces manifestations respiratoires a pour conséquences une dyspnée qui est une difficulté à respirer, une accélération de la fréquence respiratoire et une baisse de la teneur en oxygène du sang à sa sortie du poumon soit une hypoxémie.

 

 

                        L’évolution.

            Elle est imprévisible. Le risque majeur est la récidive qui peut être mortelle. La gravité immédiate tient au terrain sur lequel elle revient, les sujets en bon état général n’étant pas épargnés.

            Dans les formes de gravité moyenne, on assiste à une normalisation des examens complémentaires.

            Dans certains cas, le lendemain du début de la maladie, des hémoptysies surviennent traduisant un infarctus du poumon.

            Les embolies pulmonaires mortelles sont fréquentes. La mort peut être soit immédiate et foudroyante, soit dans les 24 heures par récidive ou par choc irréversible.

 

 

                        Variétés particulières.

            Tout d’abord, les embolies pulmonaires des cardiaques prennent une grande place. Elles sont très fréquentes et ne présentent souvent qu’une partie de ses symptômes habituels comme le brusque manque d’air passager, une petite hémoptysie ou une aggravation inexpliquée de l’état circulatoire. Elles peuvent précipiter l’évolution d’une cardiopathie (maladie du cœur).

            On distingue aussi les embolies à répétition qui sont responsables d’une amputation progressive des artères pulmonaires. Ce-ci entraîne une hypertension artérielle pulmonaire permanente.

            Il existe aussi des embolies pulmonaires non liées à un caillot sanguin mais elles sont exceptionnelles. Parmi elles, il y a des embolies amniotiques, les embolies parasitaires par et enfin, les embolies gazeuses qui arrivent par exemple au cours d’accidents de plongée sous-marines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion :

 

 

 

 

            Les maladies cardiovasculaires sont de mieux en mieux connues et ainsi soignées de nos jours grâce aux progrès constants réalisés. Cependant les pathologies liées au cœur et à la circulation sanguine sont encore souvent mortelles car elles ne sont détectées que très tard et même souvent trop tard. Il existe pourtant certaines techniques telles que l’artériographie pour les apercevoir. Ainsi, la maladie pourrait être soignée et peut-être guérie avant de frapper. Les conséquences seraient certainement moins lourdes. Le fait que ces pathologies sont encore mal détectées vient du problème que beaucoup de monde les ignorent ou sont mal informés alors qu’il suffirait quelque fois de faire un peu plus attention à l’hygiène de vie pour éviter une grave maladie. Ne pourrait-on pas faire plus de campagnes pour prévenir de ces maladies et organiser des dépistages ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

Livres :

         L’univers médico-chirurgical (pneumologie/cardiologie ;livre I)

         La petite encyclopédie médicale

         Le petit Larousse

 

CD rom :

         Encyclopédie ENCARTA de luxe 99

 

Sites internet :

         WWW.33docAvenue.com

         www.bsip.com/html/html/@0483.htm

         WWW.cardio.bayer.com/diseases/coronary

 

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